Bonjour à tous, c’est un sujet récurrent au cours de mes accompagnements de femmes enceintes, peut-être anodin au premier abord mais ô combien désagréable (!). Car pour certaines femmes on parle de 6, 8, 9 (!) mois durant lesquels le transit est bloqué, à l’origine d’une inflammation digestive et de douleurs associées. Avec le petit cadeau en prime : les hémorroïdes :). On parle beaucoup des nausées, de la fatigue, des troubles de la circulation sanguine, mais voilà un autre sujet qui mérite un petit aperçu des solutions en première intention.
Quelles plantes ?
Vous savez qu’avec les plantes, on est limitées durant la grossesse. Pourquoi ? Par manque de données tout simplement* ! Alors certes, on pourrait avoir recours à la mauve (fleurs en tisane) pour humidifier les selles (par l’action des mucilages) et apaiser l’inflammation digestive, cela dit ça ne sera pas si efficace pour la relance d’un transit particulièrement rebelle. Et le gingembre pour stimuler le péristaltisme intestinal ? Il y aurait aussi le gel d’aloe vera ? Il ne me semble pas que l’innocuité de ce gel durant la grossesse soit démontrée. Bref, on peut oublier toutes les solutions d’herboristerie qu’on mettrait en place hors grossesse (laxatifs irritants, plantes cholagogues cholérétiques, etc.) !!
*J’exagère un peu, on dispose quand même de données disponibles dans les grands ouvrages de la littérature américaine en herboristerie, mais je ne rentre pas dans le détail ici. Pour en savoir plus c’est sur les formations Althea provence !
Une solution universelle ?
Soyons honnêtes dès le départ, il n’y pas de solution universelle et miraculeuse, en revanche il y a différentes options dans votre « boite à outils » que vous pouvez tester et combiner, pour améliorer le transit. Petit nota ici : charge à chaque personne de vérifier auprès de son médecin les contre-indications avec ses particularités médicales le cas échéant. Ceci n’est pas un conseil mais un simple partage d’expériences et de pistes à explorer.
Les conseils de base !
Tout d’abord, il y a les conseils de base : boire 2 litres d’eau par jour (dont un grand verre d’eau tiède le matin à jeun), consommer suffisamment de légumes (50% de l’assiette midi et soir) pour l’apport en fibres (sauf si les intestins sont trop sensibles !!), ajouter au moins une crudité en début de repas (légume passé à l’économe bien sur, et si les intestins sont OK), avoir un apport généreux en matières grasses (4c.soupe d’huile d’olive – bio première pression à froid – par jour dans les plats, sauf si c’est très mal toléré et que ça aggrave des nausées !) manger régulièrement des pruneaux (ou une décoction de pruneaux dans un thé vert, ou l’eau de macération de 3-4 pruneaux durant la nuit au frigo), des figues sèches (ou trempées dans de l’huile d’olive), un kiwi le matin au cours du petit déjeuner, un pudding de graines de chia le matin et/ou éventuellement le soir (le pudding = 3 cuillères à soupe de graines de chia dans un verre ou une grande tasse de lait végétal, touiller 1 minute, puis faire macérer durant une nuit au frigo), 1 cuillère à café de graines de lin broyées dans les plats (ou en macération).
Et puis, c’est peut-être le moment de réduire (si cela aide !!) : les glucides s’ils sont en excès, le gluten et les produits laitiers.
La position, le mouvement
Aux toilettes, le petit tabouret pour surélever les pieds et optimiser votre position est un indispensable. Le fait de travailler, lorsque cela est possible, une partie de la journée debout, peut aider (pensez bien à avoir vos bas de contention !). Certaines positions de yoga aident beaucoup, certains massages du ventre aussi (massages doux, attention à la compatibilité avec la grossesse).
Mais surtout : les squats !! Il existe des programmes de sport adaptés à la femme enceinte, selon le mois de la grossesse, disponibles gratuitement sur youtube. Et très souvent des squats sont proposés, avec ou sans haltères d’ailleurs, en tout cas ils peuvent grandement aider au transit. A vous de tester si votre condition le permet bien sur.
La micronutrition, les compléments alimentaires
S’il y a un nutriment important ici c’est bien le magnésium, sous forme de citrate ou bisglycinate par exemple. Le citrate aide mieux pour le transit mais il peut être mal toléré, il faut tester.
Les probiotiques peuvent être également d’un très grand secours, il faut sélectionner des gammes de probiotiques adaptées comme par exemple Lactibiane référence (Pilege).
Les prébiotiques peuvent, dans certains cas, aider aussi. Un petit mélange de chicorée avec le café, la fameuse ricorée, pourrait faire la différence, cela dit en petite quantité bien sûr (autant pour la chicorée que pour le café).
Certains compléments, comme la gomme guar, sont aussi d’une bonne aide, et parfois il faut vraiment bien doser pour obtenir des résultats !
Conclusion : de multiples solutions pour un transit heureux durant la grossesse
Il existe de multiples solutions, en voici un premier aperçu, j’espère que l’article vous aide un peu et si cela n’est pas suffisant, n’hésitez pas à prendre rdv avec moi.
A très bientôt. Marie