L’Herboristerie
Pour vous accompagner, j’utilise la Naturopathie, la Phytothérapie et la micronutrition.
Et pourtant j’ai choisi de mettre en avant le terme Herboristerie, je vais vous expliquer pourquoi.
Le terme phytothérapie vient du grec « Phuton » plante et thérapie : soin. Dans ma pratique, j’essaye de proposer les plantes sous leurs formes les plus proches de la tradition (tisanes, teintures mères, poudre de plante, etc.) tout en m’adaptant aux contraintes de chacun.
Ainsi, mon approche en phytothérapie relève donc de l’Herboristerie traditionnelle, car il s’agit, dans la mesure du possible, de rester indépendant des laboratoires, d’identifier les plantes qui vous correspondent et vous font du bien, sachant qu’un jour vous pourriez les cultiver au jardin, dans votre quête d’autonomie pour votre santé.
Un peu d’histoire
Les premières traces de l’usage des plantes
La médecine par les plantes remonte à l’aube de l’Humanité…
Il y a 35 000 ans, les Hommes de Cro-magnon connaissaient déjà certaines plantes comme la camomille, l’ortie, l’achillée millefeuille.
Chez les civilisations Maya, Aztèques et Incas, le quinquina était déjà utilisé pour ses vertus respiratoires.
Les premiers écrits relatant l’usage des plantes remontent à 5000 ans avant Jésus Christ, avec notamment la tablette sumérienne de Nippur (Mésopotamie), mentionnant plus de 250 plantes différentes. Le premier traité médical majeur, le « Shennong bencao jing » serait daté de 2500 ans av. JC et proviendrait de Chine. Le papyrus d’Ebers (1500 av. JC) mentionne de multiples de recettes à base de plantes qui s’inscrivent dans la tradition ayurvédique.
Les plantes durant l’Antiquité
Durant l’Antiquité, des figures emblématiques se distinguent. Hippocrate (théorie des humeurs), Théophraste, Dioscoride (De Materia Medica), Gallien (la thériaque), Aristote (notion du totum des plantes).
Les plantes au Moyen-Age
Au Moyen-Age, la connaissance est l’apanage des abbayes dans les jardins des simples, et certaines figures comme Hildegarde de Bingen se distinguent par leurs contributions littéraires prolifiques.
Dans le reste du monde, les premières écoles de médecine voient le jour et les grandes civilisations développent leur tradition de la phytothérapie. A cette époque, le commerce entre les continents se déploie et les échanges de plantes également.
D’autres figures marquent cette époque, comme Avicenne qui développe le savoir de l’Herboristerie arabe, ou Ibn Al-Baytar qui étudie 1400 médicinales dans son « traité des Simples ».
Les plantes à partir du 15ème siècle
A cette époque, l’illustre médecin suisse Paracelse explore les notions de toxicologie, et nous dit que la dose fait le poison.
Et puis, Carl Von Linné établit le système de nomenclature binomiale, ce qui permet d’affiner la classification et de donner un langage universel aux herboristes, botanistes, pharmaciens.
Les plantes de nos jours
En 1778, le premier diplôme d’herboriste est décerné à Paris et le codex français voit le jour en 1818.
Au 19ème siècle, c’est l’avènement de la phytochimie : les scientifiques découvrent les principes actifs et les isolent : la salicyline de l’écorce de saule, l’atropine de la belladone, la quinine du quinquina,…
Au 20ème siècle, les médicaments de synthèse s’imposent.
Certains médecins continuent tout de même à entretenir le savoir autour de la phytothérapie et nous ont laissé un héritage considérable : Edward Bach, JF Cazin, Henry Leclerc, Jean Valnet.
A ce jour, 70% des médicaments sont issus des végétaux alors que moins de 4% des composés organiques du monde végétal ont été étudiés. Parmi les médicaments issus des végétaux, 42% ont une structure produite dans la nature, extraite ou reproduite à l’identique, et 25% sont constitués de molécules inspirées du milieu naturel.
Et l’Herboristerie dans tout ça ?
Au 20ème siècle, avec l’apparition d’un grand nombre de médicaments de synthèse, l’Herboristerie recule et apparait désuète.
La Loi du 11 Septembre 1941, votée par le Régime de Vichy, a supprime le diplôme d’Herboriste. Dès lors, seuls les pharmaciens peuvent vendre les plantes présentées selon leurs propriétés médicinales, à l’exception des 148 plantes « libérées » pouvant être vendues par des non-pharmaciens.
En 2018, est constituée une mission d’information sénatoriale sur « le développement de l’herboristerie et des plantes médicinales, des filières et métiers d’avenir », présidée par Corinne Imbert et avec pour rapporteur Joël Labbé.
En septembre 2021, nous avons créee la Guilde Française des Praticien.nes en Herboristerie, dont l’objet est le suivant : « rassembler et soutenir les professionnels de l’herboristerie qui pratiquent l’accompagnement des personnes ; sauvegarder les connaissances traditionnelles et intégrer les connaissances actuelles sur l’usage des plantes ; faciliter la transmission de ces connaissances (entre professionnels et auprès d’un large public) ; conduire une veille (scientifique, juridique, réglementaire, déontologique) sur l’usage des plantes ; sensibiliser et valoriser le lien au vivant, aux plantes et à la nature ; favoriser l’entraide, le partage et les échanges entre membres de la guilde ; orchestrer la reconnaissance par les pairs pour l’obtention du titre de praticien en herboristerie »
Le praticien en Herboristerie
Le ou la Praticien.ne en Herboristerie est un professionnel du secteur du bien-être.
Il propose un accompagnement et un suivi personnalisés de son client, lors d’un ou plusieurs entretiens dans un espace de confidentialité, en favorisant son autonomie.
Il utilise (autant que possible) les formes traditionnelles de l’Herboristerie et les outils d’hygiène de vie (alimentation, gestion du stress…), dans la connaissance et le respect du Vivant (durabilité de la ressource, qualité des produits, …).
Il agit en complémentarité des autres métiers du secteur de l’Herboristerie (producteurs de P.P.A.M, écoles d’Herboristerie, boutiques de produits naturels, …) et du secteur du bien-être et de la Santé.
Quelques recommandations
de livres
Voici quelques recommandations de livres, si vous souhaitez aller plus loin dans la pratique de l’Herboristerie traditionnelle.
Un petit livre très pratique apprendre à préparer vous-même vos remèdes
Un petit livre très complet apprendre à préparer vous-même vos remèdes